Stade végétatif : fin de la floraison au
Brandhof
Les saisons passent, et le travail de la terre continue, avec notamment la gestion des mauvaises herbes, qui ne sont d’ailleurs pas si mauvaises que ça, quand on y regarde de plus près. On se penche sur le sujet…
Au sein du Domaine Gresser, une différence fondamentale vis à vis des autres vignerons est appliquée et revendiquée lors de la production de vins : l’agriculture biologique.
Cette différence implique l’interdiction de l’utilisation de tous produits chimiques ou désherbants afin de ne pas impacter de manière durable les sols, la faune, la flore mais également la qualité du vin produit.
Travail du sol à la pioche au
Kritt
Afin d’éviter la prolifération de diverses mauvaises herbes, c’est le travail de la terre simple qui est mis en avant. Des charrues et divers autres outils sont utilisés pour retourner le sol en surface. En retournant le sol et donc les mauvaises herbes, leur croissance sera donc limitée. Cependant, il faut veiller à ne pas complètement déséquilibrer l’écosystème de la vigne. Même les mauvaises herbes gardent une importance capitale dans la production d’un vin de qualité.
En effet, elles ne constituent pas uniquement un nuisible pour les vignes. Au contraire, une fois la terre retournée, elles constituent également un élément très nutritif pour les pieds de vignes en se transformant en humus, sans oublier qu’elles favorisent l’infiltration des eaux de pluie et limitent l’érosion.
Travail du sol sous les pieds au
Clos de l’Ourse
Cependant, si une quantité trop importante de mauvaises herbes est conservée, alors celles-ci absorbent en priorité sur les pieds de vignes l’eau utile à leur croissance mutuelle, mettant ainsi en danger la pérennité des pieds de vignes.
Le travail du vigneron est donc de trouver le parfait équilibre dans la quantité de mauvaises herbes présentes sur son sol afin de nourrir le pied de vigne sans le priver d’eau.
Le second avantage principal des mauvaises herbes au sein d’un vignoble est dû au fait du cycle gestatif dit “court” des pieds de vignes. De mars à fin octobre, les pieds de vignes vont pousser et produire le raisin nécessaire à la production de vin. Hors de cette période, l’humus sera disponible et non consommé par les pieds de vignes. Afin d’éviter un potentiel gâchis de ce dernier, les vignerons du Domaine Gresser vont laisser pousser de l’herbe, voire même en semer afin de créer une réelle diversité biologique et florale (racines et fleurs de différentes natures).
Semis de seigle, avant et après roulage au
Duttenberg
Ce genre de procédé nécessite un suivi rigoureux et adapté à la pluviométrie de l’année; en année humide, on laissera beaucoup de mauvaises herbes pour évaporer l’humidités, par contre, en année sèche, il faut éviter la concurrence avec la vigne. Si l’équilibre n’est pas maintenu, c’est tout l’écosystème de la vigne qui risque d’être détruit.
Travail du sol avec herse rotative au
Wiebelsberg Grand Cru
L’homme devient ainsi la clé de voûte de ce cycle vital pour la production d’un vin de qualité. Grâce à son travail et son expérience des différents terrains et outils adaptés, il réussit à trouver l’équilibre parfait. Ce sont des générations de paysans et de vignerons qui à force de tentatives, d’expériences sont parvenus à mettre en œuvre les techniques actuelles.
Travail du sol avec herse rotative au
Moenchberg Grand Cru